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Protégeons nos enfants trop exposés et pas assez formés pour se méfier de l'Internet
J'ai plusieurs petits-enfants (âgés de 1 an à 21 ans). Je suis très inquiet quand leurs parents, mes garçons, me disent que leurs enfants sont accros au Web et au téléphone.
Pour la plus jeune, ma petite-fille de 1 an, pour l'instant : pas d'écrans pour les bébés. Pour le plus âgé, un de mes petits-fils qui est dans une école d'ingénieurs, c'est plutôt lui qui me signale des infos intéressantes qu'on trouve sur le web, et moi je l'engage à respecter le « Zéro Trust », à garder son esprit critique sur ce qu'il lit quand il consulte le web et en particulier quand il écrit dans les réseaux sociaux.
Mais pour mes autres petits-enfants ? … Comme pour tous les enfants, le monde numérique peut représenter un apport intellectuel, une détente, voire permettre de se faire des relations utiles mais à chaque tranche d'âge, le monde numérique présente des dangers.
J'ai lu sur des réseaux sociaux qu'un adorable nounours, objet connecté à des serveurs d'Intelligence artificielle a répondu à une question d'un enfant par ce que nounours apprend avec le Deep Learning. Seulement les objets connectés ne réfléchissent pas, et n'ont pas conscience de ce qu'ils disent. Les « réseaux de neurones » entraînés par les LLM peuvent leur faire tenir des réponses vraiment inappropriées pour parler à un enfant. Ce nounours, en réponse à une question de l'enfant lui a donné des réponses sur des pratiques sexuelles.
Et pourquoi pas, il pourrait lui indiquer comment mettre le feu à la maison ? Son gentil nounours qu'on aime tant, on lui fait confiance.
Ce monde numérique peut donc aussi être une menace.
Et que dire de cette éventualité où l'enfant, à la sortie de l'école, reçoit un appel de son père ou de sa mère sur son smartphone, lui demandant de se rendre à un endroit précis, près de l'école, où un ami de la famille va lui remettre un colis à ramener à la maison. Cette voix est parfaitement imitée, générée par une IA. Avec ce soi-disant « ami de la famille »… on peut craindre le pire.
Il est question d'interdire, en France, les réseaux sociaux aux enfants de moins de 15 ou 16 ans. Plusieurs pays comme l'Australie l'ont déjà fait. Une bonne décision ? Mais comment l'implémenter en pratique ?
Alors que faire pour protéger les enfants face au monde numérique devenu omniprésent, et parfois très inquiétant ? Diane Rambaldini, au « Lundi de la Cybersécurité » du 19 janvier nous donnera des réponses.
Je donne la plume à Diane RAMBALDINI
Et si nous nous plongeons dans l'univers numérique de nos enfants ?
Un atelier interactif pour que le numérique ne soit plus une source de conflits à la maison.
Votre enfant passe du temps sur ton téléphone ?
- Vous ne savez pas ce qu'il y a fait ?
- Vous aimeriez le protéger ? Oui mais de quoi ? Et comment ?
- Mais avant de s'occuper de vos enfants, quelles sont déjà vos connaissances sur le monde numérique et vos usages ?
A travers cet atelier, Lumérique vous fera prendre la place de vos enfants pour comprendre leurs usages et l'environnement numérique dans lequel ils vivent.
Nous vous ferons découvrir :
- Comment et pourquoi un simple smartphone prend autant de place dans notre vie ?
- Quels sont les différents risques auxquels peuvent être confrontés vos enfants ?
- Comment vous aider à les protéger et à gérer cette relation avec eux ?
Et vous le verrez, vos enfants sont comme vous. Ils savent peut-être utiliser leurs smartphones sans cependant comprendre tous les rouages qu'il y a derrière.
Qui est Diane RAMBALDINI ?
Diane Rambaldini est une experte reconnue en cybersécurité et en protection des données personnelles. Elle a plus de 15 ans d'expérience et a été impliquée dans de nombreux projets de développement liés à la GRC (Gouvernance/Risques/Conformité) et à la sensibilisation, son sujet "passion".
Elle a fait ses armes chez Thales, grand groupe de défense français, avant de créer Crossing Skills, son propre cabinet de conseil et pédagogie en cyber. Elle est également formatrice chez HS2, organisme de formation spécialisé.
Mue par l'intérêt général depuis toujours, c'est une militante engagée pour l'éducation cyber des jeunes. Elle a cofondé dès 2010, l'association ISSA France, qui cette année a lancé le Mouvement Lumérique, marquant un véritable tournant et un passage à l'échelle nationale pour adresser des ateliers et des ressources pédagogiques à tous les élèves de France, en métropole et outre-mer.
Elle a contribué à de nombreux articles et chroniques et elle est l'auteure de 4 ouvrages, dont Les As du web, un cahier de vacances dédié à la découverte de la sécurité numérique, pour les 7-12 ans, qui a été primé par l'institut national de la consommation et distribué à plus de 2 millions d'exemplaires. Diane figure parmi les Talents du numérique Diversidays depuis 2023 et a cette année été finaliste dans la catégorie "Femme cyber dirigeante et/ou entrepreneure" aux Trophées de la Femme Cyber.
Présentation de Lumérique
Forts du succès du cahier "Les As du Web" (2018) et de la rencontre d'enfants, d'adolescents, d'encadrants et de parents, l'ISSA France a appris à cerner les impératifs pédagogiques, pour aider les jeunes à appréhender ce monde numérique complexe. Auteurs de plusieurs ressources, elle a également lancé des ateliers de sensibilisation du primaire au lycée : Les Ateliers DOSE.
Face à l'engouement, ses fondateurs ont eu à cœur de les déployer sur tout le territoire !
Objectif sur 3 ans : Sensibiliser 100.000 enfants et 50.000 parents, anciens 300 formateurs.
C'est un beau sujet pour les "quelques minutes avec une association" d'un prochain Lundi de la Cybersécurité.
Tous, nous avons un rôle à jouer pour protéger les jeunes et développer leur critique ! Pour cela, l'ISSA France a lancé en avril dernier le Mouvement citoyen et collectif : LUMERIQUE, qui en moins de 6 mois a déjà formé et réuni plus de 60 animateurs et généralisé des ateliers parents appelés "JONGLE !".
Demande d'inscription au lundi 19 janvier, par visio-conférence à partir de 18 h 00
Nos « Lundi de la cybersécurité » sont gratuits et veulent vous offrir une fête technologique. Demandez votre inscription, par courriel, nous vous enverrons, un peu avant le jour de l'événement, un hyperlien pour entrer dans la visioconférence Zoom.
Les demandes d'inscriptions sont à adresser à Béatrice Laurent co-organisatrice de nos événements :
beatricelaurent.CDE (at) gmail.com
Les prénoms, noms et adresses mail des inscrits seront connus des organisateurs et communiqués aux intervenants. Si vous voulez être ajoutés à ma liste de distribution des lettres des « Lundi de la cybersécurité » mensuelles, demandez-le-moi par mail ( gerard.peliks (at) noos.fr ).
Si vous vous inscrivez pour assister à notre évènement, soyez connectés le lundi 19 janvier, dès 18 h 00 ou mieux, un peu avant . La salle d'attente Zoom sera ouverte aux alentours de 17 h 00 pour des conversations informelles entre intervenants et participants. Ce sont toujours d'agréables échanges qui se font avant 18 h 00.
Quelques minutes avec une association : l'APSSIS
Association Pour la Sécurité des SI de Santé
Suivant la tradition de nos « Lundi de la cybersécurité », entre l'exposé des intervenants et la séance questions/réponses, qui commence vers 19 h 30, nous donnons pour une quinzaine de minutes la parole à une organisation ou à une personne qui opère dans l'écosystème du numérique et dans la sécurité de l'information.
Cette séquence de quelques minutes avec une association sera animée par Vincent TRELY.
Vincent TRELY est président et fondateur, en 2011, de l'APSSIS qui est forte aujourd'hui de 220 membres.
J'ai eu le plaisir d'assister, à l'invitation de Vincent, aux 5èmes Rencontres de l'APSSIS, en novembre 2025, et j'ai écrit mes impressions sur cet évènement d'une journée, sur 26 pages que vous pouvez lire en :
https://apssis.com/upld/pmd/2025/11/2025_IMPRESSIONS_G_PELIKS.pdf
Notons que chaque année, en juin, se tient le Congrès National de la SSI Santé, sur trois jours au Mans, soit 24 heures (nous sommes au Mans !) de conférences qui sont suivies par plus de 200 convives. C'est le grand moment de l'année sur la cybersécurité, en particulier dans le domaine des Centres Hospitaliers, très menacés par les cyberprédateurs.
Durant la séquence « quelques minutes avec une association » Vincent TRELY nous présentera l'APSSIS
(https://apssis.com/).
Le coin des « Lundi de la cybersécurité » précédents.
Vous trouverez, sur le web de l'ARCSI en https://www.arcsi.fr/evt_passes.php tous les détails, slides, parfois aussi les enregistrements et des comptes rendus.
Le coin-coin de l'IA Générative
Allons-nous obtenir une « hallucination » ou une réponse qui décrit une situation bien réelle ?
Demande posée à ChatGPT :
Le monde numérique aime-t-il vraiment les enfants ?
Réponse de ChatGPT :
C'est une question profonde — et la dépend réponse surtout de ce qu'on appelle « le monde numérique ».
Si on parle des technologies elles-mêmes, elles n'ont ni intention ni amour. Mais si on parle de celles et de ceux qui les conçoivent, les utilisent, et les régulent, alors la réponse devient plus nuancée.
Voici quelques angles pour éclairer la question :
Ce que le numérique fait bien pour les enfants
- Accès au savoir : Les enfants peuvent apprendre plus vite, plus largement, découvrir des passions tôt.
- Soutien et inclusion : Outils adaptés pour le handicap, communautés positives, mentorat en ligne.
- Créativité : Jeux de construction, création de vidéos, musique, codage… des espaces d'expression inédits.
Ce que le numérique fait mal — parfois très mal
- Modèles économiques exploités sur l'attention : Les plateformes sont conçues pour capter et garder l'utilisateur — pas pour protéger l'enfant.
- Exposition à des risques : Harcèlement, contenus inappropriés, manipulations commerciales.
- Collecte de données : Les enfants deviennent des « produits » publicitaires avant même de comprendre ce qui se passe.
- Normes sociales irréalistes : Comparaison constante, pression sociale, image de soi fragilisée.
Alors : le numérique « aime »-t-il les enfants ?
En vérité, le numérique reflète les intentions humaines.
Quand les décisions sont prises pour protéger les plus jeunes, le numérique peut devenir un formidable espace de croissance.
Lorsque les décisions sont prises pour maximiser le profit, cela peut devenir un environnement toxique.
Autrement dit :
Le monde numérique n'aime pas ou ne déteste pas les enfants — mais il est rarement conçu pour eux.
C'est aux adultes (parents, enseignants, politiques, designers, ingénieurs) de décider si cet espace sera bienveillant ou non.
Nous écouterons Diane RAMBALDINI nous dire ce qu'elle en pense.
Inscrivez-vous (mail à beatricelaurent.cde@gmail.com ).
Gérard
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