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La Rencontre des Entreprises de France, rebaptisée cette année « Renaissance des Entreprises de France » se tient aujourd’hui et demain à l’hippodrome Paris-Longchamp. Elle est consacrée cette année aux enjeux économique, sociaux et sociétaux de l’après-Covid. Pour Geoffroy Roux de Bézieux, la tenue de cet événement "est un signal important car il faut qu’on vive avec la Covid, et que l’économie continue à tourner". Retrouvez sur ce fil info les principaux temps forts de cet événement dès 14 heures.
14 h : Geoffroy Roux de Bézieux entre en scène sur "I will survive" de Gloria Gaynor car dit-il "je viens vous livrer un message optimiste, un message d’espoir".
"Cet évènement, ajoute-t-il, j’ai tenu à le maintenir. Et à le maintenir en présentiel. Car après l’épreuve que nous avons traversée, il fallait envoyer un message fort. Un message d’entrepreneur, une marque de confiance dans l’avenir".
Geoffroy Roux de Bézieux revient sur le port du masque en entreprise : "nous ne contestons évidemment pas la nécessité sanitaire de cette décision, car tout est préférable au reconfinement. Mais l’annonce a été un peu brutale. Nous attendons donc un nouveau protocole sanitaire qui laisse un peu plus de souplesse aux entreprises en prenant en compte leur taille et les spécificités de chaque métier".
Revenant sur l'action du gouvernement Geoffroy Roux de Bézieux déclare : "Reconnaissons que le gouvernement a été à la hauteur ! En mettant en place très rapidement le triptyque chômage partiel, PGE et fonds de solidarité, il a permis d’éviter des dizaines de milliers de défaillances d’entreprises et ainsi de préserver des centaines de milliers d’emplois."
Le président du Medef rend grâce à l'Europe et à l'Allemagne. "Il faut le dire, rien n’aurait été possible sans la solidarité européenne. Car oui, face à cette crise, l’Europe a été à la hauteur de la situation. Le plan de relance signé le 21 juillet dernier par les 27 a été un signal très fort. Un signal fort à l’échelle de l’Europe bien évidemment, mais aussi un signal fort concernant l’axe franco-allemand. Le Medef y a également joué un rôle important en signant dès le mois de juin, avec le patronat italien et allemand, un appel à une mutualisation du plan de relance au niveau européen. Et cet appel Madame Merkel l’a entendu et a su forcer sa majorité et son opinion publique ! Je crois que nous pouvons dire : Vielen dank Frau Merkel !"
Il salue aussi la réactivité des entreprises. "Cette crise, a aussi révélé l’extraordinaire réactivité des entrepreneurs de France. Les entrepreneurs ne sont pas restés les bras croisés à attendre que ça passe ! 5 millions de salariés ont été mis en télétravail. Un certain nombre d’entreprises ont même repensé leur activité pour participer à l’effort général : production de gel, de masques, de blouses et de visières, de respirateurs.Et surtout malgré les contraintes sanitaires parfois tatillonnes, elles ont repris l’activité avec détermination dès que cela a été possible."
Revenant sur le débat autour du temps de travail, Geoffroy Roux de Bézieux rappelle que "la richesse d’un pays c’est la quantité de travail par individu multipliée par le nombre de gens qui travaillent.Tout le reste n’est que de l’idéologie. Ce débat sur le « travailler davantage » nous devrons l’avoir de nouveau, dans le cadre du dialogue social sur les retraites."
Après avoir fait le bilan des six derniers mois, Geoffroy Roux de Bézieux s'attache à décrypter les grandes lignes du « monde d’après » et du rôle des entreprises dans ce nouveau contexte. "Je voudrais essayer de traiter les 2 grands sujets qui ont émergé de cette crise. D’un côté, la mondialisation, et de l’autre, le rapport entre croissance et écologie".
La mondialisation d’abord. "A cette même tribune, je vous disais l’an dernier que la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine ne faisait que commencer. Je vous disais que nous allions vers une compétition des modèles d’économie et de système politique entre 3 grands blocs : le modèle anglo-saxon, le modèle chinois et ce que nous essayons d’imaginer à 27, le modèle européen. Force est de constater que la crise n’a pas amélioré les choses, elle a plutôt accéléré le processus. Je vous disais l’an dernier que le temps de la mondialisation heureuse était terminé. On peut aujourd’hui se demander si nous ne sommes pas rentrés dans celui de la démondialisation malheureuse. Mais le bon côté des choses, c’est que cette crise a sonné le réveil de l’Europe et nous a amené à nous poser un certain nombre de questions en matière de souveraineté et de réindustrialisation".
Concilier croissance et écologie ensuite. "Travailler, produire, voyager, consommer, vivre tout simplement, c’est émettre du CO2, c’est contribuer au réchauffement de la planète et à la perte de biodiversité. ...la décroissance n’est pas une option ! Il nous faut donc inventer ensemble un nouveau modèle de croissance. Pour le Medef c’est notre nouvelle raison d’être, c’est la croissance responsable".
Revenant sur le sujet du télétravail, Geoffroy Roux de Bézieux demande "de faire confiance aux entrepreneurs. Il est évident que le télétravail va se développer. Mais dire que les entreprises vont à l’avenir fonctionner à 100 % en télétravail, c’est remettre en cause une partie de leur mission, le lien social dont elles sont garantes, le supplément d’âme qu’elles insufflent et que le télétravail ne pourra jamais totalement fournir. J’ai pris avant l’été, l’initiative de lancer un bilan avec les syndicats : à l’issue nous verrons ce qu’il convient de faire pour aider nos entreprises à mieux s’adapter à ces évolutions".
Sur le plan de relance dont l'annonce est prévue le 3 septembre rochain, Geoffroy Roux de Bézieux déclare "qu' au-delà de ces mesures fiscales indispensables, le plan de relance doit nous permettre d’investir dans l’avenir : renforcer les fonds propres des entreprises pour prendre le relais du PGE, soutenir les filières clés et les nouvelles technologies, et surtout financer les investissements massifs nécessaires pour les transitions écologiques et digitales, en particulier dans les PME".
"La Renaissance des entreprises françaises ne peut pas dépendre que du plan de relance. Elle dépend aussi de vous, de votre énergie, de votre envie d’entreprendre, ajoute Geoffroy Roux de Bézieux. Car ce qui nous motive, nous, entrepreneurs, c’est la liberté d’entreprendre. La prise de risque. L’audace. Le pire n’est jamais certain, la renaissance des entreprises de France est aussi entre nos mains. Le Medef continuera d’être inlassablement un Medef de propositions guidé par sa raison d’être : Agir ensemble pour une croissance responsable. Mais il sera également, quand c’est nécessaire, un Medef de combat aux côtés des entreprises. A vos côtés ! Et cela vaut aussi bien quand tout va bien, que dans les moments difficiles comme celui que nous traversons. Je sais que je peux compter sur vous !"
>> Télécharger le discours d'ouverture de Geoffroy Roux de Bézieux
14h40 : Le Premier ministre Jean Castex prend la parole
Pour Jean Castex, le vaccin ne sera pas disponible avant 2021, donc "cette crise est un défi que nous allons relever ensemble".
Jean Castex rend hommage aux chefs d'entreprise "qui ont fait face et accompli un travail exemplaire pour s'adapter".
"Le gouvernement, dit Jean Castex, s’est mobilisé de manière massive et a été aux côtés des entreprises. Plus de 470 milliards d’euros ont été mobilisés et c’est en France que l’aide d’urgence aux entreprises a été la plus massive".
Jean Castex exprime "sa grande confiance à la France et aux Français pour réussir et redémarrer le moteur de notre économie".
"Nous préparons toutes les hypothèses, affirme Jean Castex, mais nous sommes prêts. Notre objectif premier est de tout mettre en œuvre pour éviter un reconfinement, dont nous ne connaissons que trop le coût et les conséquences."
Le Premier ministre décrit la stratégie mise en place par le gouvernement : "tout d’abord assurer une rentrée scolaire normale, condition de la reprise économique et sociale, et multiplier les mesures de prévention, dont le port du masque, notamment en entreprise".
Il annonce "des solutions pragmatiques dès le 1er septembre, après consultation du Haut
Conseil scientifique"... Pour lui, "il convient également de trouver le bon équilibre entre télétravail et travail en presentiel".
"Le souci d’assurer le maintien de l’emploi dans les entreprises encore confrontées à une réduction d’activité a conduit le gouvernement à maintenir les dispositifs d’activité partielle au moins jusqu’en novembre, et jusqu’à la fin de l’année pour les secteurs les plus touchés", annonce Jean Castex.